Un festival de musique folk est organisĂ© Ă  Maia, Ă  l’extrĂŞme Est de l’île. Nous avons louĂ© une voiture avec Lionel et Françoise pour y assister. On en profite pour leur montrer des endroits qu’ils n’avaient pas vus. Puis c’est « restaurant Â» en bord de mer en attendant le concert.
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Cela commence après la tombée de la nuit , à 23h. Une longue attente. Après le coucher de soleil, la température chute, Cathy enfile son ciré, Françoise sa polaire et Lionel qui n’avait rien prévu, se retrouve avec un paréo en guise d’écharpe et une serviette de plage sur les épaules !
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L’ambiance est festive. Le festival est gratuit, des familles entières viennent faire la fête. Nous ne resterons pas jusqu’au bout, c’est dommage. C’était un soir de pleine lune, le reflet sur la mer et les brisants était magique.
Retour au port. Le lendemain, je vois notre voisin gesticuler dans son cockpit : un pigeon s’est installĂ© et semble Ă  son aise. Les gesticulations du navigateur ont pour effet de forcer le volatile Ă  sortir de sa cachette. Il s’agit d’un pigeon baguĂ© aux deux pattes, surement un pigeon voyageur (Portugal 2012 bague orange patte droite n°2548667, bague rouge patte gauche).
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Ste Cathy d’Assise, celle qui parle aux animaux, et plus particulièrement aux oiseaux s’en trouve toute Ă©mue et fait tout ce qu’elle peut pour l’attirer Ă  notre bord. Elle y parvient, l’animal se pose sur nos filières attirĂ© par les miettes de pain qu’elle lui lance. Nous partons après-demain et qu’adviendra-t-il de lui après notre dĂ©part ? Elle demande Ă  l’agent de port qui passe par lĂ  et lui explique la dĂ©route du pigeon. Il lui raconte qu’il est arrivĂ© par un autre bateau et que depuis il quĂ©mande sa pitance aux navigateurs. Quant Ă  moi, je ne vois pas l’intĂ©rĂŞt de lui en parler. Une fois de plus, quand il s’agit d’animaux, c’est Cathy qui a raison. Le marinero revient accompagnĂ© d’un uniforme (police, militaire, douane ?) qui porte une boĂ®te en carton destinĂ©e Ă  recueillir les oiseaux Ă©garĂ©s pour les confier Ă  un organisme spĂ©cifique : bravo. Aux Açores, on a l’impression que la sauvegarde de la nature est une cause nationale et que le gouvernement se donne les moyens de rĂ©ussir.
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Mais l’oiseau ne se laisse pas approcher. Nous sommes vendredi et Cathy craint que le pigeon passe 2 jours dans la boîte en attendant d’être expédier lundi. Elle demande à conserver le carton pour l’attraper elle-même en temps opportun. Le temps passe, l’oiseau esquive toute tentative d’approche et Cathy se voit obligée de confier la boîte à Serge qui reste là quelque temps, avec de nombreuses consignes pour qu’il soigne bien le pigeon.
Serge l’a-t-il attrapĂ© ? Le pigeon a-t-il rejoint un centre ornithologique ? Nous n’en savons rien….



Serge et Maryline ont organisĂ© un barbecue, ils ont lancĂ© les invitations et c’est quasiment toute la colonie française (c-a-d- tous les bateaux!) qui se retrouve le soir sur une des aires de pique-nique du port ; chacun apporte sa spĂ©cialitĂ© dans une ambiance conviviale. Des morceaux de vie s’échangent ainsi que les plats et les adresses mail.

Ce sera notre dernière soirée à Santa Maria. Demain nous allons essayer de partir de bonne heure pour São Miguel distante d’une cinquantaine de miles.